Vous trouverez mon atelier au N°8 de la Résidence Jostaléa Rue Louis Constant Fléming à Concordia 97150 St Martin
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CHRONIQUE D’UNE SENTENCE ANNONCEE 2020-2023
Linogravure, édition limitée X – 61 x 183 cm / 75 x 200 cm encadré, sur BFK Rives 250 g.
Prix encadré // non encadré // lustre // installation ? Frais de transport sur demande : headmadefactory@gmail.com
Nous nous sommes conditionnés à croire que l’homme est une entité indépendante de la nature qui s’impose à l’ensemble des autres espèces en croyant qu’elle est la seule à maîtriser son propre destin. C’est une hypothèse… certes. Mais Fernando Pessoa écrivait dans Le livre de l’Intranquillité : « Éternels passagers de nous-mêmes, il n’est pas d’autre paysage que ce que nous sommes. Nous ne possédons rien, car nous ne nous possédons pas nous-mêmes. Nous n’avons rien parce que nous ne sommes rien. Quelles mains pourrais-je tendre et vers quel univers ? Car l’univers n’est pas à moi : c’est moi qui suis l’univers. »
Ainsi perçu, l’homme est l’un des composants incontournables d’une nature hermaphrodite et c’est elle qui, aujourd’hui, reprend ses droits. À la fois femme et homme elle se reproduit elle-même… à l’infini et depuis des siècles.
À l’instar d’une allégorie, j’ai choisi de mettre en scène une sentence annoncée ; l’histoire telle que nous la connaissons nous avait avertis des conséquences. En réalisant cette linogravure en hommage à Ernest Pignon-Ernest dont les œuvres ont le pouvoir de faire revivre un « espace temps », je ravive à mon tour le mythe de Pulcinella. Il est en effet ce personnage, riche de sens, qui non seulement a réussi à traverser l’histoire ; mais symbolise à lui seul, une multitude de caractéristiques humaines.
Parmi d’autres références, j’ai choisi de mettre en scène William Ernest Hendley le poète qui a écrit Invictus et les gravures qui illustrent les écrits du Marquis de Sade. Car la nature est à la fois tout et son contraire, en cela elle nous montre comment stoïcisme et épicurisme ne font qu’une seule et même doctrine, dont la peur de dieu, de la mort, de la douleur et des plaisirs n’est articulée qu’autour d’une grande mascarade où, en fin de compte, chacun séparément, tente de justifier sa présence sur terre.
En citant également l’atmosphère de certaines œuvres de Jérémie Priam j’affirme que nous nous sommes nous-mêmes retranchés dans une nature improbable, inimaginable, impensable. Ces mots ne sont plus des concepts que l’on convoque pour définir et cerner la sémantique du mot FICTION. Aujourd’hui ils définissent la réalité que l’humain tente d’assimiler pour, peut-être, évoluer…
English
We have conditioned ourselves to believe that man is an entity independent of nature that imposes itself on all other species in the belief that it alone controls its own destiny. This is an assumption, of course. But Fernando Pessoa wrote in The Book of Intranquillity: "Eternal passengers of ourselves, there is no other landscape than what we are. We possess nothing because we do not possess ourselves. We have nothing because we are nothing. What hands could I reach out to and what universe? For the universe is not mine: I am the universe.
Thus perceived, man is one of the inescapable components of a hermaphroditic nature and it is she who, today, is taking back her rights. Both woman and man, she reproduces herself... endlessly and for centuries.
Like an allegory, I chose to stage a sentence that was announced; history as we know it had warned us of the consequences. By creating this linocut as a tribute to Ernest Pignon-Ernest, whose works have the power to revive a "space of time", I in turn revive the myth of Pulcinella. He is indeed this character, rich in meaning, who has not only succeeded in crossing history, but symbolizes in himself, a multitude of human characteristics.
Among other references, I chose to stage William Ernest Hendley, the poet who wrote Invictus and the engravings that illustrate the writings of the Marquis de Sade. For nature is both everything and its opposite, in that it shows us how Stoicism and Epicureanism are one and the same doctrine, whose fear of God, of death, of pain and of pleasures is only articulated around a great masquerade where, in the end, each one separately, tries to justify its presence on earth.
Also quoting the atmosphere of some of Jeremiah Priam's works, I assert that we have entrenched ourselves in an improbable, unimaginable, unthinkable nature. These words are no longer concepts that are used to define and define the semantics of the word FICTION. Today they define the reality that humans are trying to assimilate in order to, perhaps, evolve...
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